Le football et la propriété intellectuelle : pourquoi protéger un ballon de foot

Le football et la propriété intellectuelle : pourquoi protéger un ballon de foot

À l’aube des Jeux Olympiques et du championnat d’Europe de football de 2024, les innovations sont de mise pour améliorer la qualité des rencontres sportives. Des innovations qui passent parfois par le dépôt d’un brevet pour protéger l’invention et garantir le monopole d’une entreprise sur le produit phare.

Dans le monde du football, les technologies sont omniprésentes : caméras, traqueurs GPS et VAR permettent d’analyser et d’améliorer les performances des joueurs ainsi que de renforcer l’arbitrage des matchs, arbitrage parfois très vivement contesté.

C’est certainement pour cette raison qu’Adidas, l’un des équipementiers officiels du football, a développé un ballon intégrant une puce connectée et qui a fait ses premières preuves lors de la Coupe du monde de Football de 2022, au Qatar.

En effet, la fameuse puce connectée comportait un capteur de pression, qui a permis de démontrer que Ronaldo n’était pas l’auteur du premier but inscrit par le Portugal contre l’Uruguay, contrairement à ce que les images vidéo semblaient montrer.

La nouvelle version de ce ballon, toujours développée par Adidas, devrait permettre à la puce intégrée de relever des données plus précises grâce à un système de suspension amélioré.

La demande de brevet EP4299146 A2 présente un ballon de sport à la coque vide comprenant en son centre un noyau destiné à accueillir un ou plusieurs appareils électroniques, comme une puce comprenant un accéléromètre, un gyroscope ou encore un capteur de pression.

Mais l’intégration d’une telle puce dans le ballon est un double défi technique.

D’une part, l’ajout d’un noyau au centre du ballon ne doit pas se faire au détriment de la qualité du ballon en lui-même, sinon elle risquerait d’altérer les performances des joueurs. Le ballon doit notamment respecter des contraintes de masse et de géométrie imposées par les régulations sportives officielles de la FIFA.

D’autre part, le ballon étant soumis à des contraintes à répétition lors des matchs, la puce doit être protégée pour délivrer des mesures exactes et précises malgré les déformations subies.

C’est pourquoi la demande de brevet précise que le noyau est relié à un ensemble de cordes solides comprenant du caoutchouc et du Kevlar®, les cordes permettant d’amortir les chocs subis par le noyau et de le repositionner rapidement au centre de la balle en cas de fortes déformations mécaniques dues aux frappes et à l’accélération de la balle. Des mécanismes de fixation renforcés sont utilisés pour maintenir les cordes tendues. Cette invention permettra à la puce d’être davantage protégée sans pour autant nuire à la performance des joueurs.

Ainsi, ce tout nouveau ballon apportera des données supplémentaires et plus exactes pour l’arbitrage des matchs, notamment pour détecter les positions de hors-jeu, vérifier que la balle a franchi la ligne de but ou encore déterminer les auteurs de passes décisives et de buts. Le ballon permettra également de fournir des informations concernant les performances des joueurs (vitesse de tir, nombre de buts inscrits, etc.)

Il ne nous reste plus qu’à attendre le lancement de l’Euro 2024 pour constater les résultats de cette amélioration prometteuse !

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