Quelles sont ces marques emblématiques « made in France » ?
En 2017, des Solex sont à nouveau fabriqués en France à Saint-Lô ; il s’agit d’une nouvelle version électrique du mythique vélo à moteur, soit une trentaine d’emplois en France.
Bientôt sur le marché, en janvier/février : les premiers vélos à assistance électriques (VAE) Solex. crédit photo : Solex
Une marque mythique ancrée dans le patrimoine français
Un peu d’Histoire … La marque SOLEX est déposée en 1910. Au départ, c’est une marque pour des « pièces détachées et accessoires pour automobiles et motocycles ». En 1916, une première demande de brevet est déposée pour une bicyclette avec moteur auxiliaire, puis une seconde en 1918 pour un deux-roues à moteur. En raison des circonstances belliqueuses du moment, ce n’est qu’en 1940 qu’un prototype du vélo à moteur avec moteur à explosion situé à l’avant voit le jour. Sa commercialisation débute en 1946. Puis, en 1988, faute de succès, la production est arrêtée. La marque périclite et passe d’entreprises en entreprises. En 2011, Easybike devient le distributeur France puis Europe du e-Solex. Enfin, en 2013, la marque est rachetée par la société de vélo à assistance électrique Easybike.
Quelques chiffres. Entre 1946 et 1988, on compte 7 à 8 millions de Solex vendus. Dans les années 60, ce sont plus de 100 000 unités annuelles qui sont produites en France pour 1 500 ventes quotidiennes.
Un joyau du patrimoine français. Le vélomoteur de la marque Solex est sur toutes les routes de France, on le retrouve dans de nombreux films, dans les garages de nos grands-parents…
La marque est connue, célèbre pour son look, elle évoque des souvenirs et est porteuse de valeurs : accessibilité, praticité, simplicité et robustesse.
Adapter le produit aux besoins d’aujourd’hui
A la fin des années 80, le vélomoteur est concurrencé par les mobylettes et la voiture individuelle.
Il faut donc trouver le produit qui séduira le public : le vélo à assistance électrique. Le Solex, grâce à sa toute nouvelle batterie, retrouve une autre jeunesse.
En 2009, la marque est cédée au Groupe Cible qui lance un e-Solex : un Solex électrique, dessiné par Sergio Pininfarina et produit en Chine. En 2011, la société Easybike, devient le distributeur France puis en Europe du e-Solex. Enfin, en 2013, après son rachat de la marque, la société Easybike décide de rapatrier la production dans l’hexagone.
Une marque qui a su soigner son look. Comment ? Avec un design fort qui reprend une esthétique rétro.
Le « Made In France ». Cette marque, ancrée dans le patrimoine français, évoque des valeurs qu’il suffit de remettre au goût du jour. Les dirigeants ont étendu sa protection à l’étranger, et le dirigeant actuel l’a ramené sur le sol national, faisant du « made in France », un argument de vente, un gage de qualité et d’authenticité.
Conclusion : les pouvoirs de la marque
Pour poursuivre son existence, la marque a du s’équiper d’une palette de pouvoirs. Quels sont-ils ?
Savoir traverser le temps. Avec Easybike qui réalise 13 millions d’euros de chiffre d’affaires et qui compte 350 points de vente, la marque persiste dans le temps, s’adaptant aux nouveaux besoins et désirs des clients, aux tendances et aux demandes. La marque Solex est désormais synonyme de vélo à assistance électrique (VAE) !
Grégory Trebaol, fondateur associé et directeur général du groupe Easybike témoigne : « Solex, une fois qu’on est tombé dans la marmite, on n’arrive plus à en sortir ».
Se valoriser. Déposer des brevets, créer, monter des partenariats. Par exemple, un accord a été signé avec le tournoi de Roland-Garros en juin dernier pour 3 ans, et une première série de vélos Solex est attendue pour 2018. Un autre partenariat a été signé en octobre 2018 pour 3 ans avec la station de ski d’Avoriaz et le groupe Pierre & Vacances. Ce dernier veut équiper ses sites (Center Parcs) de vélos Solex, un bon moyen pour eux d’élargir leur clientèle.
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